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Le renforcement des capacités institutionnelles est la clé d'une réussite africaine

Harare
12 mai, 2016

L'année dernière, l'Afrique a rencontré d'énormes défis sur les plans économique, social et politique. Le fléchissement des prix des matières premières, la croissance lente dans certains des marchés les plus importants du continent, les bouleversements politiques et le léger affaiblissement de la confiance des investisseurs ont tous amené certains à remettre en cause le récit de « l’Essor Africain » ces derniers temps.

Cependant, il y a aussi eu des tournants décisifs qui ont renforcé l'optimisme tels que les élections démocratiques au Nigéria, le fait que l'Afrique a reçu le deuxième montant le plus élevé des investissements directs étrangers dans le monde l'an dernier ainsi que la création d'une grand nombre d'emplois sur le continent.

C’est dans cette performance mitigée que nous commençons à voir la diversité de ce grand continent et continuons à espérer en l'avenir que nous nous efforçons de bâtir. À la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), notre ambition est que l'Afrique soit reconnue pour ses capacités et dotations socio-politiques et économiques, un continent avec des institutions et des politiques efficaces acquises grâce à des investissements soutenus dans les peuples et les institutions. Il faut dire que cela ne peut être atteint que quand et si les gouvernements et les institutions auront la capacité de tenir leurs promesses.

Comme l'a dit la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, en réponse à la frustration ressentie par les dirigeants à travers l'Afrique face à l'incapacité de leurs gouvernements à prester: « Ils ont voté pour vous parce qu'ils croyaient en votre capacité produire des résultats immédiats. Seulement vous ne le pouvez pas. Non à cause du manque de ressources financières, mais simplement parce que les capacités de mettre en œuvre le changement que vous avez en tête n'existe pas. »

La création même de l'ACBF était une réponse à la gravité des besoins capacitaires de l'Afrique et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Depuis 25 ans, l'ACBF a travaillé avec les gouvernements et les acteurs non étatiques dans 45 pays africains dans la recherche en matière de besoins capacitaires, l’investissement dans les capacités humaines et institutionnelles et l’appui au dialogue et à la formulation des politiques en vue de mettre en œuvre des stratégies de renforcement des capacités efficaces à travers le continent.

Un chemin de croissance inclusive et durable est possible mais nécessitera la participation et l'engagement actifs de plusieurs intervenants. Le cri récent que nous entendons à travers le continent est « l'Afrique aux Africains ! » qui reflète la vision de l'ACBF d'une Afrique capable de réaliser son propre développement. Nous croyons, en tant qu’organisation panafricaine basée en Afrique et gérée par des experts africains, que les peuples d'Afrique ont un avantage inhérent et stratégique en vertu de la compréhension des questions concernant les lacunes de capacités africaines et qu’ils peuvent renforcer ses capacités d'intervention pour répondre plus rapidement aux besoins capacitaires de l'Afrique.

Les pays africains réalisent qu'ils ne peuvent pas indéfiniment continuer à compter sur l'aide extérieure. C’est la raison pour laquelle ils mettent davantage l'accent sur des solutions générées sur place, tout en tirant les leçons du succès des autres, ainsi que sur le renforcement des capacités de mobilisation des ressources intérieures. À cet égard, les Etats membres africains de l'ACBF ont intensifié leur appui financier à l'ACBF, atteignant en 2015 la plus forte contribution de l'histoire de la Fondation. Ils attendent de leurs partenaires qu’ils honorent eux aussi leurs engagements.

Nous reconnaissons que les solutions doivent avoir du sens à la fois politiquement et techniquement, mais il doit y avoir un engagement et une volonté si nous voulons aboutir à un continent prospère. Nous pouvons voir se produire ce changement de pensée avec l’Agenda 2063 de l'Union africaine comme excellent exemple. Ayant pour but d’encourager la discussion entre tous les intervenants, c’est une approche à la façon dont le continent doit effectivement « tirer les leçons du passé, tirer parti des progrès en cours et exploiter stratégiquement toutes les possibilités disponibles dans l'immédiat et à moyen terme, de manière à garantir une transformation socio-économique positive au cours des 50 prochaines années ». C’est une stratégie globale, ayant pour but d'utiliser les ressources africaines pour le bénéfice de tous les individus sur le continent. Au cœur de cette nouvelle feuille de route, l’on souligne l'importance de raviver effectivement la passion pour le panafricanisme, un sentiment d'unité, l'autonomie, l'intégration et la solidarité qui ont été un point culminant des triomphes du 20e siècle.

Sur le plan opérationnel, le financement doit être mis à la disposition des programmes de renforcement des capacités. Les pays africains doivent prévoir un budget pour les initiatives de renforcement des capacités par rapport à leurs plans et politiques de développement et investir en conséquence. Une stricte mise en priorité est d’application. En tant que partenaires au développement, nous cherchons à aider les gouvernements à définir et mettre en œuvre leurs propres priorités. Lorsque cela est fait (là où les secteurs public et privé, les partenaires au développement et la société civile travaillent ensemble) des résultats peuvent être obtenus facilement.

Notre vision (une Afrique capable de réaliser son propre développement) fait un fort écho de « l'Agenda 2063 ». Dans le cadre de son mandat, l'ACBF est guidé par la poursuite de l'excellence et la reconnaissance du fait que le renforcement des capacités est un processus à long terme et n’a de valeur que dans la mesure où les efforts de développement deviennent autonomes. La participation africaine est une priorité pour nous, et l’adoption d’une approche hautement stratégique basée sur les quatre piliers stratégiques suivants qui maximisent l'avantage comparatif de la Fondation et son rôle de catalyseur dans le domaine du renforcement des capacités: permettre la prestation efficace des priorités de développement du continent; aider les pays à obtenir des résultats tangibles de développement, renforcer la contribution du secteur privé et la société civile au développement durable et tirer parti des connaissances et de l'apprentissage pour aboutir à une plus grande efficacité du développement.

Outre l'intégration de l'autonomisation des femmes et des jeunes dans notre travail, nous croyons que la possibilité de faire le suivi des politiques et des résultats escomptés est ce qui conduit à l'impact et au changement positif dans la vie des gens. Très souvent, le suivi et l'évaluation peuvent être considérés comme un effort exclu, alors qu'ils sont en fait au cœur de la mesure de la performance globale d'un projet. Le suivi et l’évaluation sont le catalyseur qui permet l'établissement d'objectifs réalistes et la flexibilité dans le cycle de mise en œuvre du projet en tant que relais du contexte des opérations. L’ACBF, durant ses 25 années d'expérience, a appris que le renforcement des capacités d'interventions doit adopter des approches différenciées aux pays et interventions régionales en vue d'assurer la pertinence et l'efficacité. La capacité de suivre, d’obtenir des résultats et de mesurer l'impact aboutit à l'apprentissage et à l'innovation.

En fin de compte, le changement commence par petites étapes. Malgré les récents vents contraires, nous avons encore une occasion unique de changer la donne. Nous croyons encore à l'avenir de l'Afrique. Il nous faut juste travailler ensemble pour réaliser de grandes choses.

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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