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« L'Afrique se désindustrialise, et c’est un péril pour son économie », affirment les think tanks

Abidjan
Côte d'Ivoire
06 avr, 2017

Abidjan, Côte d'Ivoire, le 6 avril 2017 (ACBF) - Les experts réunis en session préparatoire du quatrième Sommet des Think Tanks d’Afrique à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ont reconnu que les trois ingrédients clés pour revigorer le taux décroissant d'industrialisation de l'Afrique sont une profonde compréhension de l'espace géopolitique africain, un changement de mentalité et une claire vision du leadership.  Le Sommet a été convoqué par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) en collaboration avec le Gouvernement de la Côte d'Ivoire, le Think tank ivoirien (CAPEC) et d'autres partenaires du continent.

Dans une présentation clé faite aux experts, le Dr Hippolyte Fofack, économiste en chef d'Afreximbank, a déclaré : « L'Afrique doit choisir de faire ce qui convient en profitant de l'expérience de pays développés exemplaires industrialisés depuis longtemps, tout en tenant compte des contextes géopolitiques du continent. »

« La volatilité de la croissance et la dépendance excessive à l'aide que connaissent certains pays du continent ont été néfastes à l'Afrique quant à ses efforts d’industrialisation », a-t-il déclaré. C'est une bonne raison pour laquelle les États africains jouent un rôle clé dans la mise en place de secteurs industriels rentables d’abord par la compréhension de l'espace géopolitique et économique du continent en vue de permettre l'élargissement des espaces budgétaires des États et de stimuler des chaînes de valeur régionales proprement structurées.

Le directeur chargé de la connaissance et de l'apprentissage à l’ACBF, le Dr Thomas Munthali, soutient ce point de vue. Allant plus loin, il a déclaré : « Nous devons faire de notre mieux pour financer notre développement en Afrique et l'industrialisation doit être un domaine prioritaire clé. »

« Si l'Afrique s’industrialise correctement, surtout en mettant l'accent sur les industries à forte main-d'œuvre et fondées sur des ressources, elle aura trouvé une solution au chômage des jeunes », a-t-il ajouté. Il a aussi affirmé que les think tanks ont besoin de partenariats croissants pour renforcer durablement les capacités en apportant ces messages aux gouvernements sur le continent.

Plusieurs autres points ont émergé des plénières intenses, entre autres la nécessité de façonner les politiques et de renforcer les capacités de modernisation de l'agriculture en Afrique afin de s'assurer que l'industrialisation profite à la population principalement agricole du continent et le rôle crucial des think tanks dans la gestion des grandes questions stratégiques et de développement afin d’aider les gouvernements qui sont déjà sous une énorme pression politique.

Selon le Dr Peter da Costa, spécialiste du développement et conseiller principal du Panel africain pour le progrès : « Les connaissances devraient être reconnues comme un atout de grande valeur, par un appui budgétaire des gouvernements et du secteur privé » en vue d’appuyer les regroupements de politiques, en particulier dans le domaine crucial de l’industrialisation. Il a déclaré que les Think Tanks bénéficieraient encore plus aux pays africains si les gouvernements ouvraient l'espace de données en particulier celles sur le dépositaire spécifique d'informations sur l'économie que les entreprises de téléphonie conservent.

« Nous ne pouvons pas nous contenter de plaider en faveur de la position centrale de l'industrialisation dans la renaissance de l'Afrique ; les idées doivent maintenant commencer à venir de l'Afrique elle-même, plutôt que de l'extérieur », a déclaré le Pr Adebayo Olukoshi, (International Idea). Il a ajouté : « C'est à nous, les Think Tanks, de placer l'Afrique dans une position de changement ultra radical pour qu’elle sorte des cadres qui n'ont pas réussi. »

Le chef de l'Unité de CIRES pour l’analyse des politiques économiques (CAPEC), de la Côte d'Ivoire, qui collabore avec l'ACBF dans l’organisation du Sommet, le Pr Alban Ahoure, qui a accueilli les participants à la session, a félicité l'ACBF pour son engagement à relever les politiques intelligentes de renforcement de capacités en Afrique. Il a aussi affirmé que son organisation continuera de développer ses relations avec ACBF pour contribuer à mettre en œuvre les politiques de capacité et leur mise en œuvre dans son pays.

Les réflexions plénières d'aujourd'hui ont ouvert la voie à l'ouverture officielle du 4ème Sommet des Think Tank d’Afrique à l'hôtel Azidai d'Abidjan le vendredi 7 avril 2017. Le ministre ivoirien des Hydrocarbures et de l'Énergie, S.E. Thierry Tanoh, inaugurera le Sommet.

-FIN-

 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Abel Akara Ticha

La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique

Harare, Zimbabwe

+263 7+263-4 304663, 304622, 332002, 332014 ; Ext. 279

Courriel : A.Ticha@acbf-pact.org

À propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique

Créée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles en vue de la bonne gouvernance et du développement économique en Afrique. Jusqu’ici, la Fondation a habilité les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L'ACBF appuie le renforcement des capacités en Afrique par la mobilisation et l'utilisation des ressources pour le renforcement des capacités, par des subventions, des investissements et la gestion de fonds, les services de connaissances, la promotion de l'innovation dans le renforcement des capacités et les services consultatifs en matière de renforcement des capacités. La mise en place de l'ACBF a été une réponse aux graves besoins capacitaires de l'Afrique et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF reposent sur quatre principes : le caractère central des capacités dans le processus du développement en Afrique, le rôle crucial d'un partenariat et d'une approche axée sur la demande pour relever les défis en matière de capacités, l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités, ainsi qu’une approche systématique, séquentielle et coordonnée du processus de renforcement des capacités qui se concentre sur la rétention et l’utilisation des capacités. Pour de plus amples informations : www.acbf-pact.org

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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