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Communique: Le 8e Sommet des think tanks africains

Virtual
10 déc, 2021

Préambule

Nous, représentants des think tanks, et délégués et participants au 8ème Sommet des think tanks d’Afrique, nous sommes réunis virtuellement les 9 et 10 décembre 2021. Au terme de ce Sommet de 2021 sur le thème « La transformation numérique dans l'Afrique post-COVID-19 : Opportunités , défis et choix pour reconstruire en mieux », nous exprimons notre profonde et sincère gratitude à la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) pour avoir organisé une telle rencontre en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), la Commission de l'Union africaine (CUA), l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Centre de développement de l'Organisation pour la coopération économique (OCDE-Dev), le Centre de coopération internationale de la Commission nationale pour le développement et la réforme de la Chine (ICC-NDRC), la Banque islamique de développement (IsDB), l’organisation  On Think Tanks (OTT), la Southern Voice (la Voix du Sud), La Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour l'Afrique (UNOSAA).

AFFIRMONS que la transformation numérique reste essentielle pour la réalisation des objectifs fixés pour l'Agenda 2063 de l'Union africaine et les Objectifs mondiaux de développement durable (ODD). Les expériences et les études partagées lors du Sommet 2021 des think tanks d’Afrique montrent que la transformation numérique aide à définir la direction à suivre; à obtenir de meilleurs résultats ; à fournir des biens et des services de manière plus efficace et efficiente dans tous les pays et régions ; et à trouver des solutions efficaces et innovantes aux défis en matière de politiques et de mise en œuvre auxquels sont confrontés les pays africains.

PRENONS BONNE NOTE du travail technique substantiel mené par les think tanks d’Afrique et du rôle potentiel de ces derniers dans l’appui au programme de transformation numérique du continent. Les think tanks d’Afrique sont prêts à contribuer aux efforts de l'Union africaine, des communautés économiques régionales et des pays africains pour favoriser et mettre en œuvre la transformation numérique, notamment en matière de conception, de mise en œuvre, de suivi et évaluation des politiques, ainsi que de renforcement des compétences et des aptitudes adéquates 

Conjuguer les meilleures politiques pour renforcer les capacités essentielles à la transformation numérique en Afrique

NOUS SALUONS les efforts continus des pays africains et des institutions continentales pour développer et mettre en œuvre des actions politiques conformément au programme de transformation numérique pour l'Afrique et en appelons à la Commission de l'Union africaine pour qu’elle utilise les services et l'expertise des think tanks d’Afrique pour fournir l’appui technique et poursuivre le travail d’analyse à l’effet d’identifier les pays où le soutien est le plus nécessaire et où des actions supplémentaires peuvent être nécessaires.

RELEVONS avec inquiétude qu'il y a une pénurie de données fiables en Afrique pour une planification et une formulation de politiques fondées sur des preuves afin de soutenir la transformation numérique du continent. Ceci compromet la conception d'un bouquet adéquat de bonnes politiques et leur mise en œuvre. L'utilisation de données probantes doit être systématique car il s'agit d'un élément important pour une élaboration de politiques judicieuse.

DEMANDONS aux pays africains de concevoir des politiques appropriées et fondées sur des preuves pour la transformation numérique, ce qui pourrait nécessiter la transformation des bureaucraties, des dispositions institutionnelles et des cultures de gouvernance en place depuis des décennies, ainsi que le développement des compétences, en particulier des compétences techniques essentielles en science, technologie et innovation. Ceci devrait aussi permettre d’élaborer et mettre en œuvre une bonne combinaison de politiques, en tenant compte des questions de cohérence et de coordination, ainsi que du renforcement exhaustif des capacités pour la transformation numérique, ce qui est en fait le point le plus critique.

RÉITÉRONS que le déficit de capacités diverses entrave la transformation numérique en Afrique. Il est donc nécessaire d'identifier, d'attirer, de former et de conserver de nouveaux pools de compétences et de capacités dans le secteur public pour faire face efficacement aux nouveaux développements en matière de politiques et de technologies. Les capacités humaines et institutionnelles, les compétences techniques essentielles et les compétences de leadership transformateur doivent être renforcées pour tous les acteurs et parties prenantes clés, y compris le gouvernement, le secteur privé et les organisations de la société civile.

ENCOURAGEONS les principales parties prenantes et décideurs politiques à promouvoir l'utilisation de stratégies et des options numériques pour soutenir la lutte antitabac en Afrique, par le biais d'interactions en ligne et de plateformes de formation en ligne. De plus, il est nécessaire de promouvoir des moyens de subsistance alternatifs et de continuer à sensibiliser la grande population jeune en Afrique aux dangers du tabagisme grâce à des solutions numériques.

Rôle des think tanks : appuyer la transformation numérique tout en renforçant leur pertinence et pérennité

NOUS RECONNAISSONS que les think tanks peuvent et doivent jouer un rôle essentiel et contribuer à la conception, la mise en œuvre, le suivi et évaluation des politiques, stratégies et plans de transformation numérique aux niveaux local, national, régional et continental.

SOMMES CONVAINCUS que les think tanks d’Afrique peuvent apporter leur appui en fournissant des conseils sur les choix de politiques et les solutions innovantes pour surmonter avec succès les goulets d'étranglement auxquels est confrontée la mise en œuvre des politiques, stratégies et plans de transformation numérique. Par conséquent, nous exhortons les pays et institutions africains ainsi que les acteurs clés à utiliser ces ressources intellectuelles et en appelons aux think tanks d’Afrique pour qu’ils intensifient leurs recherches et leurs conseils sur les politiques, leur renforcement des capacités, leur plaidoyer et leur appui technique pour accélérer la marche de l'Afrique vers la transformation numérique.

APPUYONS l'appel urgent lancé aux think tanks d’Afrique pour qu’ils dirigent le processus et travaillent avec l'ACBF à la mise en place d'un programme de recherche continental à long terme et à la conception d'un programme complet de renforcement des capacités, à la fois pour accélérer la transformation numérique de l'Afrique et pour l'amélioration continue de la pertinence et de la pérennité des think tanks d’Afrique. Ceci contribuera à combler les lacunes identifiées dans des domaines clés tels que le développement du capital humain et des compétences, l’appui institutionnel et politique, le partage des connaissances et le plaidoyer pour accélérer la mise en œuvre de la stratégie de transformation numérique de l'Afrique.

Perspectives d’avenir

NOUS RÉAFFIRMONS l'importance d'établir des partenariats et des mécanismes de coordination pour soutenir la transformation numérique en Afrique. Le succès de l'Afrique à l'ère numérique dépend de la manière dont les principales parties prenantes et acteurs travaillent ensemble, en mettant en commun les ressources et les compétences et en rendant compte de manière adéquate de celles-ci sur une base régulière, assortie de preuves. Les partenaires et acteurs participant au Sommet 2021 des think tanks  d’Afrique se sont engagés à nouer des relations pour garantir que les informations et les connaissances soient partagées, l'expertise technique développée et les ressources financières nécessaires mobilisées pour soutenir la transformation numérique en Afrique. 

EN APPELONS à l'ACBF dans son partenariat avec les sympathisants de ce Sommet et les think tanks d’Afrique à travailler ensemble pour développer des programmes de renforcement des capacités numériques pour l'Afrique afin d'accélérer la transformation numérique en Afrique. Le programme viendra en appui à la formulation et la mise en œuvre des politiques de numérisation dans les pays africains.

EXPRIMONS notre profonde préoccupation pour le fait que les think tanks d’Afrique sont confrontés à des défis de durabilité exacerbés par la COVID-19. En conséquence, nous soulignons la nécessité de soutenir les think tanks d’Afrique et en appelons à la CUA, la BAD et d'autres sympathisants des think tanks pour qu’ils travaillent avec l'ACBF à l’effet de mobiliser des ressources adéquates exclusivement dédiées aux think tanks d’Afrique. Il est nécessaire d’une part de renforcer les capacités des think tanks existants pour s'assurer qu'ils s’intéressent aux domaines émergents tels que la numérisation et la ZLECAf ; et d’autre part de fournir l’appui nécessaire pour que les plates-formes telles que le Réseau des think tanks d’Afrique et les Sommets des think tanks d’Afrique soient maintenues.

SOMMES RÉSOLUS à aider l'ACBF à continuer de jouer un rôle de premier plan dans la coordination de nos efforts pour rester engagés et travailler ensemble pour contribuer efficacement à relever les défis du développement de l'Afrique. Nous nous réunirons à nouveau en 2022 pour faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des décisions que nous avons prises aujourd'hui.

 

Document présenté le 10 décembre 2021

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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