Le CERCAP qui est une excroissance du CAFPD et du PRIESP, faisait partie des efforts en matière de renforcement des capacités et de gestion stratégique du développement du gouvernement malien. Ce gouvernement a mis en œuvre un certain nombre de réformes qui lui ont permis de remettre son économie sur le chemin de la croissance et de réduire le déficit budgétaire. Cependant, la performance économique du pays était adossée sur une faible base pour une croissance durable, en raison de l'absence de mesures systématiques dans les domaines du renforcement des capacités et de la bonne gouvernance. En mai 2005, le Conseil d’administration de l'ACBF a approuvé un don de 2 millions de dollars EU en faveur du CERCAP.
L'objectif du projet CERCAP consistait à renforcer les capacités du secteur public en matière de formulation et d'analyse des politiques, d'une part, et à professionnaliser les voix du secteur privé et de la société civile d'autre part, afin de leur permettre d’être efficacement en phase avec le secteur public, dans le processus de formulation des politiques, projets et programmes, ainsi que dans la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du DSRP. Les objectifs spécifiques du projet étaient les suivants: i) mettre en place un centre autonome de recherche sur les politiques et le plaidoyer, ii) renforcer les capacités nationales gouvernementales en matière d'analyse et de formulation des politiques économiques par la consolidation des programmes de recherche, de formation et de diffusion relatifs aux principales questions économiques, dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté et du programme de développement institutionnel; iii) renforcer les capacités d'analyse des politiques du secteur privé et de la société civile, afin de leur permettre de jouer le rôle de moteur de la croissance économique et d’assurer une répartition plus équitable des fruits de la croissance, respectivement, et de renforcer leur plaidoyer; et iv) mettre en place des mécanismes formels de discussion des résultats de recherche et organiser des débats politiques avec le secteur public, le secteur privé et la société civile.
