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Renforcer la résistance de l’Afrique aux crises mondiales

Harare
15 juin, 2016

La vulnérabilité de l'Afrique aux crises provenant de l'extérieur de notre continent devient de plus en plus manifeste. L'effondrement des prix des matières premières a fortement ralenti la croissance dans de nombreux pays. Les sécheresses et inondations liées aux changements climatiques accrus augmentent l'insécurité alimentaire, l’itinérance et les maladies. Ces crises ont frappé à un moment où le continent est déjà aux prises avec de graves difficultés financières qui menacent son développement.

Le renforcement de la résistance de la région aux crises extérieures doit être prioritaire. Comme l'Union africaine l’a reconnu, il peut être mieux réalisé grâce à l'industrialisation qui créerait des économies diversifiées et fortes. Un tel progrès contribuera également à relever le défi de la croissance non inclusive, de l'accroissement des inégalités et du manque d'emplois pour les jeunes du continent.

La réalisation de cette transformation exige un examen fondamental par les pays de leurs politiques visant à garantir qu'ils prêtent leur attention aux bonnes priorités et qu’ils produisent de bons résultats. Mais l'exactitude et l'exhaustivité de ces examens peuvent être compromises par un manque de compétences et de capacités au sein du système.

Fournir cette expertise est le but de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF). Au cours des 25 dernières années, nous avons formé plus de 50.000 personnes dans l'analyse des politiques macroéconomiques, la gestion financière et l'administration publique, dans le but d’améliorer leurs compétences d’élaboration des politiques et de prise de décision. Ces experts sont retournés à leurs emplois mieux à même de contribuer au développement de leurs pays.

L'ACBF est en train d'étendre son champ d’action pour combler les lacunes des compétences en science et technologie. L'UA a identifié, par exemple, un manquant de 4,3 millions d'ingénieurs à travers le continent comme un obstacle majeur à la poursuite du progrès. Rien que par l’investissement dans l'expertise en mathématiques, en science et en technologie nous pouvons créer le capital humain nécessaire pour bâtir « l’Afrique dynamique » décrite dans l’Agenda 2063 de l'Union africaine. Une autre chose qui est nécessaire maintenant est un foyer déterminé sur la façon dont le continent peut mieux exploiter sa richesse en matières premières et relever les défis du changement climatique. Ceci implique de tenir compte des graves insuffisances en politiques que l'ACBF a identifiées.

Quant à l'exploitation des ressources naturelles du continent, nous sommes particulièrement préoccupés par la « focalisation étroite sur l'application, l'inaction en ce qui concerne les questions socio-économiques, politiques et environnementales sous-jacentes, et l'absence d'une forte action de politique régionale et internationale. »

Ces insuffisances de capacités ont empêché l'Afrique d’obtenir une valeur du rendement de ses richesses naturelles et ont contribué à déséquilibrer davantage les économies. Il est urgent d’investir davantage dans le renforcement de l'expertise nécessaire à amortir l'impact de la volatilité des prix des matières premières sur les pays.

Le changement climatique a déjà un effet dévastateur sur le continent et les économies africaines ont besoin d'augmenter le rythme auquel elles abordent ce défi. La majorité des économies africaines dépend de l'agriculture pluviale, qui est très vulnérable aux conditions météorologiques extrêmes. Il faudra renforcer les capacités pour s’assurer qu'il existe des systèmes d'alerte précoce détectant les phénomènes météorologiques extrêmes et veiller à ce qu’il y ait des systèmes pour répondre rapidement aux catastrophes naturelles. L'ACBF travaillera en étroite collaboration avec les pays africains et les organisations continentales pour renforcer les capacités de collecte et d'analyse des données sur le changement climatique, ce qui est essentiel pour développer les politiques d'adaptation et d'atténuation appropriées.

Relever ce double défi nécessitera des ressources supplémentaires, mais ceci arrive à un moment où les budgets publics sont déjà sous une intense pression. Une attention particulière doit également être accordée au renforcement des capacités pour améliorer la perception des impôts et mobiliser l'épargne pour l’investissement, encourager la participation du secteur privé au développement et appuyer l'esprit d'entreprise.

Une réévaluation efficace des politiques ne peut pas être faite du jour au lendemain. C’est un processus à long terme qui exige de recueillir et étudier les preuves que les politiques mises en place répondent aux ambitions du continent au niveau national et régional. L'ACBF est déterminée à continuer à jouer son rôle dans cette tâche cruciale.

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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