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L’Afrique devrait être bien représentée au G20, déclare le Secrétaire exécutif

Harare
Zimbabwe
31 oct, 2014

L’Afrique a besoin d’être bien représentée au sommet des dirigeants du groupe des 20 (G20) qui se tiendra à Brisbane, Australie, les 15 et 16 novembre 2014, a déclaré le secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), le Pr Emmanuel Nnadozie.

« Le G20 ne considère pas toujours le développement de l’Afrique comme partie intégrante des solutions au problème économique mondial, » a souligné le Pr Nnadozie, ajoutant que les Africains et le reste du monde devraient regarder le l’Afrique comme une partie de la solution à la crise économique mondiale et investir dans le continent pour un avantage mutuel.

« Le développement économique de l’Afrique devrait être perçu comme essentiel dans les objectifs du G20, tant du point de vue de la légitimité que des efforts du groupe visant le rééquilibrage global, » a expliqué le secrétaire exécutif.

Il s’adressait à la table ronde tenue à l’ambassade d’Australie à Harare, Zimbabwe, le 31 octobre 2014 ; deux semaines avant le sommet des dirigeants du G20. La table ronde a été organisée par l’ACBF et l’ambassade d’Australie. L’événement a vu la participation de l’ONU, la Banque africaine de développement, le corps diplomatique et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Les discussions du G20 porteront cette année sur les moyens à consacrer au développement, de sorte que les pays en développement puissent attirer des investissements dans les infrastructures, consolider l’assiette fiscale et améliorer l’accès des populations aux services financiers.

Pour sa part, l’ambassadeur australien, S.E. Matthew Neuhaus, a fait remarquer que le G20 tient aux stratégies permettant de stimuler la croissance et veut recueillir les idées des autres pays, en particulier l’Afrique.

« Le plan d’action de Brisbane examinera les stratégies capables de relancer l’économie. À cet égard, le G20 entend recueillir les idées des autres pays, notamment l’Afrique », a noté l’ambassadeur Neuhaus.

La représentation de l’Afrique est actuellement faible, l’Afrique du Sud étant seul membre à part entière représentant à la fois ses intérêts et ceux du continent. Par conséquent, affirment les experts, l’engagement du G20 ne reflète pas nécessairement la réalité des pays et priorités africains telles que le renforcement de la capacité productive, l’accroissement de la productivité, la valeur ajoutée et l’industrialisation accélérée.

En outre, s’il est vrai que chacun des pays du G20 est doté d’une stratégie africaine, le groupe ne dispose pas de stratégie d’ensemble pour l’Afrique. Par conséquent, il appartient au G20 de construire entre ses membres des passerelles et faire en sorte que l’Afrique soit représentée de manière permanente lors des discussions du groupe afin d’améliorer la légitimité de ce dernier.

Le changement notable des représentants africains au G20 est préoccupant. Les pays et institutions qui représentent l’Afrique aux sommets du G20 varient chaque année, à l’exception de la Commission de l’UA et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Toutefois, les deux institutions ont un poids limité en tant qu’observateurs.

Le Pr Nnadozie a déclaré que l’Afrique reconnaît que les crises économiques mondiales et la récession économique qui en découle pour le reste du monde sont néfastes pour le progrès économique et social de l’Afrique.

Par conséquent, l’Afrique a intérêt à ce que l’économie mondiale soit très performante car une économie forte et en croissance lui profitera à travers l’accroissement du commerce et des flux financiers. Une économie compétitive attirera également les investissements directs étrangers, l’aide publique au développement et les transferts d’argent, nécessaires pour la croissance, l’emploi et la réduction de la pauvreté.

En réalité, le nouveau consensus est que le monde a besoin d’un nouveau catalyseur de la demande des consommateurs, un nouveau marché et d’une nouvelle énergie qui peut être l’Afrique. Manifestement, une Afrique qui rejoint les rangs des pôles mondiaux de croissance, non seulement lui profitera mais également profitera au reste du monde. Elle générera des revenus élevés et permettra au continent de faire face aux problèmes persistants que sont le chômage des jeunes et la pauvreté. Elle finira par contribuer à accroître la demande globale de biens et services et en définitive à la reprise économique.

Le G20 peut ajouter de la valeur en s’attaquant tout d’abord aux principaux défis et préoccupations de l’Afrique. Ensuite, il lui faut accorder une attention aux priorités de développement du continent. Il peut également ajouter de la valeur par des réalisations tangibles à travers un leadership politique de haut niveau et une approche plus cohérente, axée sur les résultats et à long terme.

En dépit de ces étapes importantes, bien des défis subsistent encore, mettant en avant-plan la question de la faiblesse de la représentation au G20. D’une part, le programme de sensibilisation reste un arrangement informel à la discrétion du pays hôte du sommet. Par conséquent, il a été inégal en fonction du pays abritant le sommet. D’autre part, l’Union africaine et le NEPAD ne sont pas membres à part entière du G20, du moins pas comme l’Union européenne, ce qui réduit l’efficacité de leur représentation.

Le G20 est le premier forum de coopération économique internationale réunissant les principales économies développées et émergentes du monde. Il est composé de 19 pays et de l’Union européenne qui représente près de 85 % de la production économique mondiale, plus de trois quarts du commerce mondial, deux tiers de la population mondiale et deux tiers des pauvres du monde.

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