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Les capacités sont le chaînon manquant qui entrave la réalisation des objectifs de développement en Afrique

Harare
Zimbabwe
03 mai, 2016

Des experts se sont réunis aujourd’hui dans la capitale du Zimbabwe pour discuter de diverses initiatives de renforcement des capacités sur le continent dans le contexte plus large des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Alors que la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) fête son 25e anniversaire, c’était l’opportunité pour les ministres, partenaires de développement et experts de faire le point sur les progrès réalisés ces 25 dernières années. Malgré des succès politiques, des efforts restent à faire. « Pour réaliser une transformation économique, politique et sociale, nous avons besoin de compétences essentielles et d’un changement d’attitude », explique le professeur Emmanuel Nnadozie, secrétaire exécutif de l’ACBF. M. Nnadozie a insisté sur la nécessité de former, entre autres, davantage d’ingénieurs, d’agronomes et de dirigeants. Il a indiqué qu’il manquait actuellement 7,4 millions d’ingénieurs si le continent décidait de mettre en œuvre tous ses projets importants. « Nous avons besoin de 1,6 million de scientifiques et de chercheurs en agronomie ; nous manquons de 2,8 millions d’ingénieurs du traitement de l’eau et de l’assainissement des eaux usées. Et cela concerne uniquement les besoins identifiés pour atteindre les objectifs fixés pour 2023 – la première phase du programme Africa 2063 ». Actuellement, plus de 80 % des étudiants suivent des cursus de sciences sociales et de lettres ; l’Afrique doit faire des efforts pour enrayer cette tendance et orienter davantage d’étudiants vers les sciences, les technologies, l’ingénierie et les maths.

Les intervenants ont convenu que les capacités étaient le chaînon manquant qui entravait la réalisation des objectifs des programmes de développement en Afrique. Et qu’une approche stratégique et coordonnée était nécessaire. Dans son discours, Dr Anthony Mothae Maruping, commissaire aux Affaires économiques à l’Union africaine, a précisé que l’Union africaine avait travaillé avec l’ACBF pour évaluer les besoins en matière de capacités afin de mettre en œuvre l’Agenda 2063. « L’Agenda 2063 définit une stratégie claire pour transformer l’Afrique. Nous comptons sur l’ACBF pour que cet Agenda devienne une réalité. Nous devons en priorité renforcer les capacités qui permettent de développer d’autres capacités afin de lancer un processus durable », a-t-il souligné.

Secrétaire permanent au ministère des Finances et du Développement économique au Zimbabwe, M. Willard Manungo, qui accueille également le Forum, a félicité l’ACBF pour le travail réalisé en Afrique ces 25 dernières années, en précisant que le Zimbabwe en avait largement bénéficié. « Ce rassemblement de personnalités très diverses nous donne l’opportunité de réfléchir aux moyens de renforcer les capacités afin de faire progresser notre continent », a-t-il affirmé.

M. Nnadozie a insisté sur le fait que l’insuffisance de compétences ne concernait pas uniquement le secteur privé mais qu’il fallait aussi renforcer les capacités institutionnelles. « Dans quelles mesures nos constitutions facilitent-elles le développement ? Nous devons veiller à ce que nos parlementaires possèdent les compétences nécessaires pour adopter des programmes de développement et comprendre les traités qu’ils ratifient », a-t-il déclaré.

Outre les compétences disciplinaires, M. Nnadozie a mentionné l’importance du renforcement des capacités organisationnelles, telles que l’assurance et le leadership nécessaires pour trouver des solutions adaptées aux problèmes africains. « Nous devons former les jeunes Africains pour qu’ils soient capables de résoudre les problèmes africains », a-t-il conclu.

Le Forum se poursuivra les deux prochains jours et mettra l’accent sur le rôle des gouvernements, des partenaires de développement, de la société civile, du secteur privé et des médias dans le renforcement des capacités.

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