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La transformation productive est au cœur de la bonne mise en œuvre de l'Agenda 2063

Yaoundé
Zimbabwe
06 mar, 2019

             … L'Afrique doit par conséquent renforcer ses capacités de mise en œuvre aux niveaux national, régional et continental, déclare le Secrétaire exécutif de l'ACBF

L’Afrique a un besoin urgent de politiques publiques efficaces pour accroître la productivité dans les secteurs de l’agriculture et de l’extraction, développer de nouveaux secteurs manufacturiers et tirer parti des gains des marchés commerciaux intra-africains et mondiaux.

Selon le Professeur Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de l'ACBF, des politiques publiques efficaces favorisant la qualité des exportations et des investissements dans le développement des infrastructures matérielles et technologiques ainsi que dans le développement des compétences essentielles, doivent être au cœur du processus de transformation du continent.

Il s’agit notamment, des politiques qui encouragent les investissements dans la science, la technologie et l’innovation; les améliorations de l'application des droits de propriété et du cadre réglementaire; la création des institutions fortes en matière de coordination du commerce; et favorisent le développement des entreprises locales et du secteur privé.

Dans son discours d'ouverture lors de la 3e Session du Comité technique spécialisé sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l'intégration tenue du 4-8 mars 2019  à Yaoundé au Cameroun, le Professeur Nnadozie a déclaré que, bien que la transformation productive soit au cœur de la bonne la mise en œuvre de l'Agenda 2063, il ne suffit pas de disposer de politiques de transformation productive. Il a donc exhorté l'Afrique à renforcer ses capacités de mise en œuvre aux niveaux national, régional et continental.

«Il s’agira de développer les capacités institutionnelles et humaines des Communautés économiques régionales (CER) et des institutions étatiques qui assurent la coordination des programmes de transformation socio-économique», a déclaré le Secrétaire exécutif avant de révéler deux domaines que la recherche de l'ACBF juge essentiels pour la transformation productive du continent.

Il s’agit de : (1) développer le leadership pour une transformation productive; et  (2) veiller à ce que  les compétences techniques essentielles soient renforcées en vue de la diversification économique et du décollage industriel du continent.

La réunion de Yaoundé est  co-organisée par l’Union africaine, sous le thème: “Les Politiques publiques pour une transformation productive”

Sur le leadership, le professeur Nnadozie a référé son auditoire à la publication phare de l'ACBF, le Rapport 2019 sur les capacités en Afrique  (RICA), qui sera lancé le 8 mars en marge de la réunion de Yaoundé. Le RICA de cette année dont l’avant-propos est signé du Président rwandais, Paul Kagame, s’intitule: « Favoriser un leadership transformateur pour le développement de l'Afrique »

Selon le Secrétaire exécutif, ce RICA «montre clairement qu'il est important de réorganiser les établissements et les programmes de développement du leadership tout en veillant à ce que les institutions étatiques et le secteur privé s'intéressent davantage au développement du leadership à travers des structures et un soutien budgétaire spécialisés.

«Développer les capacités de leadership générales (y compris la vision, la préparation au changement et les capacités de changement de mentalité) est d’une importance particulière pour sortir de la routine commerciale et libérer le potentiel d'industrialisation de l'Afrique, et ainsi assurer une transformation productive.

«Deuxièmement, les études de l'ACBF relatives à la mise en œuvre de l'Agenda 2063 montrent que les pays africains doivent promouvoir les compétences techniques essentielles nécessaires au décollage industriel du continent. Plus précisément, il est nécessaire de mettre l'accent sur la science, la technologie, l'ingénierie, les mathématiques et l'innovation (STIMI). »

En ce qui concerne les compétences techniques essentielles, le professeur Nnadozie a mentionné les études de l’ACBF qui ont révélé d’énormes lacunes à l’échelle continentale. A titre d’exemple, en 2016, l’Afrique présentait un déficit estimé à environ 4,3 millions d'ingénieurs, ce qui implique la nécessité de former environ 500 000 ingénieurs par an jusqu'en 2023.

Le Rapport 2017 sur les capacités en Afrique, qui portait sur le renforcement des capacités en science, technologie et innovation (STI), a également révélé que, bien que 77% des pays africains ayant fait l’objet d’investigation considèrent l'investissement dans les compétences techniques comme une grande priorité, 75% des inscriptions dans la plupart des universités africaines sont dans les filières relatives aux sciences sociales (gestion des entreprises, droit, sciences humaines, entre autres.) et non dans les filières techniques.

Selon le Secrétaire exécutif « cette situation traduit le manque de cohérence entre les priorités nationales et les produits des institutions de formation. » Pire encore, cette situation se présente à un moment où «un leadership transformateur et des politiques publiques axées sur le développement des compétences essentielles accélèrent la transformation productive dans un certain nombre de pays africains». 

Le professeur Nnadozie a ensuite annoncé que, pour soutenir le programme de transformation productive de l’Afrique, « l’ACBF envisage d’intensifier la formation des étudiants dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation en allant au-delà du soutien apporté aux trois programmes de formation régionaux en cours, offerts par les Mandela Institutes of Sciences and Technology d’Ouagadougou (Burkina Faso), d’Abuja (Nigeria) et d’Arusha (Tanzanie). »

En outre, en partenariat avec la Commission de l’Union africaine et d’autres partenaires, l’ACBF élaborera un programme de renforcement des capacités sur le leadership transformateur. Le Secrétaire exécutif a reconnu que c'est un domaine qui nécessitera l'appui collectif des pays africains, du secteur privé et des partenaires au développement.

Le Prof. Nnadozie a exprimé l'engagement de la Fondation - en tant qu'Agence spécialisée de l'UA pour le renforcement des capacités et sur la base de ses 28 années d'expérience dans le domaine – à aider les pays membres à développer les capacités institutionnelles et humaines nécessaires pour la conception et la mise en œuvre de politiques publiques susceptibles d’accélérer la transformation productive de l'Afrique.

Pour honorer cet engagement, l'ACBF aura besoin de l'appui des pays africains et des partenaires au développement tels que la Banque mondiale, la CEA, le NEPAD, la BAD, le PNUD, la BADEA, l’AFREXIM Bank, entre autres,  a déclaré le professeur Nnadozie.

 

 

 

 

 

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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