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L’intégration régionale est indispensable à l’Agenda 2063

Harare (Zimbabwe)
28 fév, 2015

 « L'intégration régionale est essentielle au succès de l’Agenda 2063 de l'Union africaine et de l'agenda de développement post-2015. Elle doit être une priorité dans les programmes de développement de l'Afrique » ont déclaré les experts africains réunis lors d'un atelier de validation organisé par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) à Harare, les 26 et 27 février.

L'atelier, qui a porté sur la deuxième enquête sur les besoins en capacités des communautés économiques régionales (CER) et le Recueil des traités, conventions et accords de 1963 à 2013 de l’Organisation de l'unité africaine et de l'Union africaine (OUA/UA), a réuni des experts de la Commission de l'UA, de l'Agence du NEPAD, de la Banque africaine de développement, et des représentants des CER. Ils ont reconnu que les lacunes de capacités au sein des CER devaient être abordées de toute urgence par les gouvernements africains.

Dans ses remarques liminaires, le Secrétaire exécutif de l'ACBF, le professeur Emmanuel Nnadozie a déclaré que la réunion constituait une occasion de réfléchir sur la manière d'améliorer la gouvernance globale du continent ainsi que son intégration économique et sociale. « L'Agenda 2063 de l'UA et l'Agenda de développement post-2015 représentent des étapes importantes qui, utilisées à leur plein potentiel, façonneront l'avenir de notre continent. »

Le professeur Nnadozie a en outre noté que l'intégration régionale est au cœur des stratégies nationales et continentales de développement et est considérée comme un facteur essentiel du programme de transformation de l'Afrique. « L'intégration régionale est la stratégie appropriée pour surmonter les contraintes de fragmentation élevée de nos économies, élargir nos marchés intérieurs étriqués et prévenir l'apparition de conflits et de menaces transnationales », a-t-il dit.

L'objectif de la deuxième Enquête des capacités des Communautés économiques régionales en Afrique est de réévaluer les besoins en capacités des huit CER africaines en raison de leurs nouvelles orientations stratégiques et des impératifs de développement, à la fois actuels et potentiels, et compte tenu de la nécessité de fournir des orientations aux principaux partenaires de développement à ces CER dans leur programmation.

L'étude porte sur huit des 20 CER de l'Afrique. Ils comprennent l'Union du Maghreb arabe (UMA), la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), le Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

L'enquête prend en considération les nouvelles priorités et les scénarios de développement tels que le recentrage sur l'économie verte, la croissance inclusive, la création de l'emploi des jeunes et le rôle croissant des partenaires non traditionnels tels que la Chine et l'Inde.

Parmi les défis à une intégration régionale réussie, il y a l’appartenance des pays à plusieurs CER, la conciliation des intérêts nationaux et régionaux, l'absence de mécanismes d’autofinancement des CER, la rareté des infrastructures, la lente mise en œuvre de l'agenda de l'intégration commerciale et, surtout, le manque de capacités.

« Il est nécessaire de planifier les capacités. Le rôle de l'ACBF doit être de produire des connaissances afin d’orienter le processus et d’encourager les partenaires à faire des programmes de formation pour les fonctionnaires au sein des CER », a déclaré le professeur Olusanya Ajakaiye, un consultant de l'ACBF menant l'enquête.

« A partir de l'enquête, l'ACBF devrait identifier les lacunes particulières dans certains pays de façon à obtenir un appui technique spécifique qui soit pratique » a-t-il ajouté.

La capacité de ces institutions à accomplir leurs mandats, à tirer parti de nouvelles opportunités et à résoudre les conflits et les défis actuels déterminera la mesure dans laquelle leurs Etats membres et le continent feront des progrès dans plusieurs domaines, tels que la gouvernance et le développement socio-économique.

Selon le professeur Paschal Mihyo, directeur de la recherche et du renforcement des capacités à l'Institut africain pour les initiatives de développement, il est également nécessaire de déterminer pourquoi l'Afrique ne fait pas de commerce intérieur. «Les gouvernements doivent travailler ensemble pour éliminer les obstacles commerciaux tels que les barrages routiers et la bureaucratie qui entravent la facilitation du commerce entre les Etats africains. »

Cette deuxième enquête mettra à jour la première réalisée par l'ACBF entre 2005 et 2006. Les résultats de l'enquête de 2006 ont conduit à la formation de l'Unité d’analyse des politiques économiques (EPAU) au sein de la Commission des politiques microéconomiques de la CEDEAO. Il est également prévu que les résultats de la deuxième enquête influencent positivement les CER par rapport aux lacunes de capacités auxquelles elles sont confrontées, à l’autofinancement et à la mise en œuvre des politiques visant à la réalisation de l'Agenda 2063.

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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