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Pour mettre fin à son déclin économique, l'Afrique doit s'industrialiser, déclare l'ACBF

Yaoundé
Cameroun
05 mar, 2019

(Yaoundé, 3 mars 2019) « Les investissements dans les infrastructures, la science, la technologie, la formation industrielle ainsi qu’un financement approprié, sont des mesures essentielles pour l'industrialisation de l'Afrique » déclare le professeur Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) qui est l’agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités.

Le professeur Nnadozie a fait cette déclaration lors de la cérémonie d’ouverture de la 3ème session du Comité Technique Spécialisé de l’Union africaine sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration économiques qui se tient à Yaoundé, au Cameroun. Cette session a pour thème ‘Politiques publiques pour une transformation productive’

« Une Afrique émergente est une Afrique capable de transformer ses propres produits de base pour créer des chaînes de valeur, des emplois et surmonter le chômage endémique des jeunes », a déclaré le professeur Nnadozie dans son discours d'ouverture. Il a souligné que les pays les plus avancés d'Afrique étaient ceux dotés de dirigeants visionnaires. Par conséquent, pour que le continent s'industrialise davantage, il lui fallait un leadership transformateur.

L'industrialisation pour l'émergence économique de l'Afrique nécessitera de créer la bonne stratégie, de mettre en place des politiques économiques appropriées, de mobiliser les ressources et de faire les bons investissements dans le capital humain, la connaissance et la technologie.

« L'infrastructure est essentielle, en particulier l'énergie et les transports. Il est également nécessaire de promouvoir l’émergence d’entrepreneurs et d’industriels et de soutenir la création, la survie et la croissance de petites industries », a-t-il déclaré.

Pour y parvenir, le Secrétaire exécutif a affirmé qu'il était impératif que les États africains investissent davantage dans le développement des compétences techniques spéciales nécessaires à l'industrialisation.

La proportion d'ingénieurs sur le continent est actuellement de 35 pour un million d'habitants, contre 168 pour le Brésil, 2 457 pour l'Union européenne et 4 103 pour les États-Unis.

Plus de 10 000 diplômés en médecine nés ou formés en Afrique ont émigré et ont été autorisés à exercer aux États-Unis, rien que pour l’année 2011.

Le continent ne compte que 2% de médecins, alors qu’il supporte environ 24% du fardeau mondial de la maladie.

« En outre, dans les domaines de la science et de la technologie, on estime que seulement 28% des étudiants sont inscrits dans ces programmes », a-t-il déclaré.

Le professeur Nnadozie a exhorté les États membres à créer un environnement propice aux affaires pour attirer les investissements nationaux et étrangers dans les industries, à mettre en place des incitations appropriées et à veiller à ce que les bureaucrates ne continuent pas à agir de manière défavorable à l’égard du secteur privé.

Il a souligné qu'il ne suffisait pas que l'Afrique dispose d'une stratégie, d'une politique et d'un financement appropriés, mais que, si elle devait réussir à s'industrialiser, des mesures devaient être prises et des politiques mises en œuvre.

Le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l'Union africaine, a également déclaré que, sur la base du rapport intitulé "Dynamique du développement de l'Afrique" de l'Union africaine, l'économie africaine avait progressé de 4,7% par an entre 2000 et 2017. Il a ajouté que cela faisait de l’Afrique, la deuxième région du monde à la plus forte croissance.. 

Cependant, la performance économique de l'Afrique reste non inclusive et ne crée pas des emplois.

Compte tenu de la forte croissance démographique actuelle et d’une population composée de 70% de jeunes, le continent doit créer plus de 12 millions d'emplois par an pour juguler le chômage.

« Par conséquent, a-t-il déclaré, la transformation et la diversification de nos économies, l'innovation technologique, la promotion de l'économie numérique et le développement de l'économie bleue et l'exploitation durable des ressources maritimes sont autant d’impératifs »

En outre, le Ministre des Finances du Cameroun, M. Louis Paul Motaze, a déclaré que le Cameroun avait pris des mesures novatrices pour réaliser le développement durable.

Il a ajouté que les investissements dans des infrastructures telles que les routes et les ports étaient des priorités de l’administration du Président Paul Biya.

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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